Le Chachani vu de notre terrasse.
El Misti ( comme quoi il n'y a pas que le chat qui s'appelle Misti)
Arequipa signifierait en langue Aymara (ari : pic et
quipa : situé derrière), situé derrière le Misti, mais une légende raconte
que le quatrième Inca se serait écrié en traversant cette vallée magnifique
« ari quipay! » qui signifie « oui restons!». C’est une
ville dont le centre historique est magnifique et qui a conservé, malgré de
nombreuses catastrophes naturelles, la plupart des ses bâtiments de l’époque
coloniale, grâce notamment à l’utilisation pour leur construction d’une pierre
blanche appelée Sillar particulièrement résistante.
Le cloitre de la Compańa
Après une nuit dans un hôtel désastreux, dont le nom
m’échappe et qui représentait un danger bien plus grand qu’un tremblement de
terre, nous nous installons finalement pour plusieurs jours dans l’hôtel « Lluvia del oro » ( la pluie d’or), pour
organiser tranquillement ce pour quoi nous sommes venus:le trek du canyon de
Colca. Nous n’aurons pas à prospecter bien loin, l’hôtel nous proposant une
formule sur trois jours incluant le fameux mirador des condors et
une petite baignade le troisième jour dans des sources chaudes volcaniques. Le
prix proposé est quasiment équivalent à la somme que nous aurions dû débourser
si nous avions organiser le trek par nous même et cette formule sur trois jours
nous permet de prendre le temps de
profiter de chaque étape. Alors on signe !!
Le 2 octobre à 3h00 du matin, le minibus vient nous
cueillir en plein sommeil. Nous sommes une quinzaine dans le même cas à avoir
tout juste la force de prononcer le sacro-saint buenos dias… ou buenas noches compte
tenu de l’heure, ce qui inviterait alors à ressombrer dans les bras de Morphée,
ce que nous faisons tous d’ailleurs à peine les portes du minibus fermées. A
part Fred qui a toujours un peu de mal à dormir autrement qu’allongée sous une tonne
de couverture, je ne pense pas qu’il y en ait eu beaucoup pour s’apercevoir
qu’on avait franchi un col à 4960 mètres au cours du trajet. Nous atteignons
vers 9h00 le mirador des condors, où faute de condor, ne s’y trouvent que
quelques centaines de touristes à l’envergure bien moins grande mais qui tout
comme ces célèbres charognards guettent leur proie. Au bout d’une demi heure
d’attente et alors que résignés, nous nous apprêtons à renoncer à imprimer sur
la pellicule ces géants ailés, la magie opère de nouveau et sept magnifiques
condors surgissent d'on ne sait où, pour nous offrir un balai aérien profitant
pleinement des courants ascendants de cette partie du canyon. C’est beau, c’est
grand, c’est majestueux et sans même un battement d’aile, incroyablement
rapide, bien trop rapide pour le réglage que j’ai imposé à mon appareil photo
compte tenu du temps très nuageux et de la faible lumière qui pénètre dans le
canyon. Une bonne partie de mes photos sont floues mais qu’importe nous avons
vu des condors !!!!
Vers 1Oh00, nous arrivons au point de départ du trek et nous
avons la bonne surprise de voir notre groupe d’une vingtaine se réduire à huit,
les autres à la recherche d’un exploit sportif ou plus vraisemblablement en
manque de temps ont décidé d’avaler le canyon en deux jours. Juste avant
d’attaquer la descente, Angie notre guide, nous prévient que la veille a eu
lieu un petit tremblement de terre et qu’une réplique peut être responsable de
chutes de pierres. Les mouvements de terrain dans la région d’Arequipa ne sont
donc pas un mythe, nous voilà prévenus. Nous avalons les 1200 mètres de
dénivelé en un peu plus d’une heure et
demi, et contrairement à la majorité du groupe qui a choisi de bruler les
étapes, il ne sera question pour nous cet après midi que de faire la sieste ou
d’avancer dans les blogs, en attendant tranquillement qu’un magnifique coucher
de soleil embrase les parois du canyon et sonne l’heure de se glisser sous les
couettes.
Les orgues basaltiques
1ère étape à Tapay
Euh!! quoi de neuf docteur!!
2ème étape : l'Oasis
Eh oui, on ne descend pas dans le deuxième canyon le plus
profond du monde sans devoir à un moment en payer le prix, et dès 5 heures
nous entamons les 1300 mètres d’ascension, avant que le soleil n’ait eu le
temps de transformer les parois en une véritable fournaise pourfendeuse de
touristes. Après deux heures et demi d’effort, on nous accueille pour le petit déjeuner, puis
nous reprennons un minibus pour Arequipa. Mais avant,nous
aurons la chance de pouvoir profiter d’une immersion dans les sources
bouillantes, dont la plupart des bassins sont inaccessibles à tout humain
normalement constitué, de pouvoir profiter de magnifiques point de vue sur le
canyon et ses terrasses cultivables et de terminer par le mirador des volcans à
près de 4960 mètres où la vue
panoramique nous dévoile ces géants actifs ou endormis qui frôlent les 6000
mètres, le tout dans un paysage désertique qui nous prépare à ce qu’on
s’imagine au nord du Chili dans la fameuse ville de San Pedro d’Atacama.
Le canyon de Colca au lever du soleil
Les sources bouillantes (c'est la moins chaude)!!
El Mirador del volcanes à 4960 mètres
El Monasterio de Santa Catalina
Le soir du 5 octobre et parce que le 6 risquait d’être consacré quasi exclusivement à notre transfert en bus vers San Pedro d’Atacama, nous avons fêté dignement l’anniversaire d’Elise dans un des grands restaurants d’Arequipa : le "Zig Zag", où nous avons eu une quadruple confirmation :
Le vin chilien est excellent,
L’alpaga bien cuisiné, c’est délicieux,
Les péruviens savent faire de la fondue au fromage même si on attend avec impatience de se retrouver chez Isabelle et Olivier à Arêches pour en manger une vraie (avec de la tarte aux myrtilles... Mais je m’égard !!)
Notre fille grandit inexorablement, sans que l’on n’y puisse rien changer et vient d’avoir 12 ans. Le temps passe à une vitesse impressionnante et nous tentons de le ralentir au quotidien durant ce voyage en profitant de nos deux filles au maximum et en vivant à fond cette grande aventure andine.
Comple anos feliz!!
Photos magnifiques et super blog
RépondreSupprimercyril