Les premiers mètres sont un peu sportifs, mais après
quelques explications sur la façon de palier l’absence de gouvernail en jouant
de la rame alternativement à bâbord et à tribord, le kayak de Fred et Juliette
nous rejoint rapidement et nous ramons de concert vers l’objectif. Le temps est
nuageux, le vent s’est levé et le lac est passablement agité ce qui nous
vaut d’être copieusement trempés, d’autant que nous ramons à l’allée contre le
courant. Qu’importe, le paysage est magnifique et l’idée de pagayer sur le lac
navigable le plus haut du monde en famille renforce le côté magique et unique
de ce moment. Nous parvenons courageusement jusqu’à notre objectif et le
retour, sous le soleil, face à la baie de Copacabana est un régal pour les
yeux. Les derniers cent mètres sont un peu long (on est quand même à 4000
mètres d’altitude), et nous finissons par rejoindre le port tant bien que mal,
d’autant que les vedettes rapides qui sillonnent le lac, nous sommes de dégager
à grands renforts de cris et de gestes amicaux, oubliant la règle d’or qui veut
que tout navire sans moteur est prioritaire… ou peut être que c’est nous qui
avons oublier que, dans un petit bateau avec des rames, si tu tiens compte de
la première règle , tu as toutes les chances de chavirer percuté par plus gros
que toi. Trempés et légèrement gelés, nous allons nous réchauffer au soleil en
terrasse avant d'aller tester les fameuses
« truchas fritas » des mamita dans les gargottes au bord du
lac ; un régal ! Nous passons le reste de la journée à avancer un peu
dans les devoirs et à préparer les sacs pour notre expédition de 24 heures du
lendemain à l’« Isla del sol ».
Gauche, droite, gauche, droite....
Ca fait rever!!
En plein effort!!
pendant que certains rament, d'autre....
Le lendemain, nous embraquons à bord des fameuses vedettes
rapides citées plus haut, pour une heure trente de traversée jusqu’au berceau
de la civilisation Inca. Au fil de l’eau, nous louvoyons d’iles en iles, profitant
parfois d’une trouée dans les nuages pour apercevoir les sommets enneigés de
« la cordillera real ». Le bateau nous dépose au nord de
l' "Isla del sol », où se concentre la totalité des ruines incas, toutes
à la gloire du dieu soleil. D’après le
guide qui assure la visite, c’est ici que le dieu soleil serait descendu sur la
terre sous forme humaine, avant de rejoindre le ciel et illuminer l’ensemble de
la planète de ses rayons bienfaiteurs. Il est possible de toucher la pierre de
la maison dans laquelle il a résidé et d’y puiser de l’énergie positive pour
toute une vie (autant vous dire que toute la famille Poupel est gonflée à bloc),
et de voir les empreintes qu’il a laissé dans le sol quand il s’est élancé vers
les cieux.
Le lever de soleil sur Copacabana
Les fameuses vedettes pourfendeuses de kayak
La vue de la partie nord de l'île
Le Wipala flotte au sommet de l"Isla del sol"
Vers le site du dieu soleil
les traces de l'ascension du dieu soleil vers le ciel
L'autel des sacrifices
Les vestiges du temple du soleil
Après la visite de ce sanctuaire sacré, nous entamons les
trois heures de marche qui doivent nous mener jusqu’à la côte sud de l’île, où nous
avons prévu de passer la nuit. Le vent s’est levé, le froid également, et nous cheminons, exposé au sommet de la crête qui traverse « la
Isla del Sol », sur un ancien chemin inca où, à l’époque, ne devait pas se
trouver la succession de péages que nous rencontrons régulièrement tous les
deux kilomètres : un pour entretenir le chemin, un pour la réfection de
l’école, un pour le dieu soleil au cas où il redescende un jour… les filles
sont ravies car elles ont le droit, à chaque fois, à de magnifiques tickets
qu’elle peuvent coller dans leur carnet de voyage. A part ce léger désagrément,
nous évoluons dans un décor magnifique à plus de 4000 mètres d’altitude alors
que les côtes irrégulières et désertiques nous font plus penser à un paysage méditerranéen
dans la mer Egée, au cœur des iles
grecques. Le décor est bien différents des iles que nous avons rencontrées à
quelques kilomètres de là, coté péruvien, même si on retrouve ça et là les
cultures en terrasses sur les pentes abruptes des ilots et les forêts
d’eucalyptus odorantes. Nous finissons par arriver dans le village coté sud de
l’île et nous posons nos sacs dans un hôtel tout simple avec une
vue magnifique sur la partie ouest de l’île et sur les côtes péruviennes, d’où
nous pourrons admirer un magnifique couché de soleil parant le ciel de couleurs
divinement éclatantes, preuve que le
dieu soleil en personne s’est endormi à l’horizon.
Le chemin de l'inca... à péage
L'hôtel au sud de l'île et la vue magnifique!!
On vous attends... gonflés à bloc!!!! bises
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