Equateur, Pérou, Bolivie et chili sur les ailes du condor pendant 5 mois

Equateur, Pérou, Bolivie et chili sur les ailes du condor pendant 5 mois
Equateur, Pérou, Bolivie et Chili en famille

mardi 28 juillet 2015

24 juillet : Chugchilan


Changement de décor, nous quittons la Panamericana, route qui descend de la Colombie jusqu’au sud de l’Equateur, pour nous enfoncer dans les terres à l’ouest et rejoindre le petit village de Chugchilan en empruntant la boucle de Quilotoa. Nous traverserons successivement les villages de Tigua, de Zumbahua, de Quilotoa avant d’arriver à destination. Les hauts sommets aux alentours créent des phénomènes aérologiques comparables à la Réunion de type côte au vent et côte sous le vent, et le paysage que nous traversons est cette fois, particulièrement sec et aride. Les champs y sont néanmoins cultivés le long des pentes vertigineuses des reliefs bordant la route et nous croisons quelques moutons et lamas dans les pâturages d'altitude qui regardent passer avec indifférence le bus de midi.


La route sur ce tronçon est neuve et goudronnée de frais et correspond à l’effort entrepris par le gouvernement depuis 6 ans pour améliorer les voies de communication en Equateur. Les quelques personnes avec qui nous avons pu aborder la situation politique du pays ainsi que les différents guides de voyage sont relativement unanimes sur l’amélioration des conditions de vie en Equateur depuis l’arrivée au pouvoir du président Corréa. Ce dernier, en nationalisant à son arrivée la ressource pétrolière du pays, troisième producteur en Amérique du sud après le Vénézuela et le Brésil, à entamé un vaste programme de politique intérieur touchant l’éducation, la santé, le développement du réseau routier, la réhabilitation du réseau ferroviaire, la protection de l’environnement et le renforcement des droits et de l’aide aux populations indiennes d’Amazonie. Les chiffres parlent d’eux même : un taux d’alphabétisation proche de 91%, un pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté passé en 6 ans de 36 à 28%, un taux de chômage de 6%, plus de 5500 kms de routes construites ou réhabilitées qui ont permis un désenclavement de nombreuses régions et une amélioration des conditions de vie. A coté de cela, les emplois sont précaires, pas d’existence d’un véritable code du travail source de tension chez les salariés et de nombreuses grèves et manifestations et surtout, d’après Gerardo (notre guide d’hier), une corruption galopante à tous les niveaux de l’état et dans les différentes administrations qui freine la réalisation des différents projets et responsable d’inégalités croissantes. Malgré cela, on a tout de même l’impression d’évoluer dans un pays apaisé après plus d’un siècle de régimes instables.

Le bus nous dépose en début d’après midi au Cloud Forest hôtel, magnifique pension de brique et de bois construite comme un chalet de montagne au cœur des alpes, avec une vue magnifique sur les collines cultivées, les volcans à l’arrière plan et sur le fantastique canyon qui zèbre la vallée, de Zumbahua jusqu’à Sigchos


 "El Cloud Forest Hotel"

 Chambre sur mezzanine avec vue

La vue de la chambre avec vue

 Les champs de délicieux lupins

Nos voisins de chambrée sont un couple des hautes alpes et leurs deux enfants de 13 et 10 ans, partis de France il y a 8 jours, pour descendre le long de la côte occidentale de l’Amérique du sud pendant 6 mois jusqu’à Buenos Aires. Forcément ça crée des liens et nous décidons de faire connaissance en suivant un petit sentier qui serpente jusqu’au bord du canyon afin de profiter des merveilleuses couleurs de cette fin d’après midi. Elle est pas belle la vie ??




de belles rencontres humaines et animales

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