Le 30 juillet, nous quittons Banos et la pluie pour
Alausi via Riobamba, inspirés par cette fantastique émission télé : "des trains pas comme les autres", pour circuler sur un des derniers tronçons encore en service du célèbre "
ferrocarriles transandino" qui jadis permettait de se rendre de Guayaquil (5m d'altitude) à Quito (une des capitales les plus hautes du monde à 2850 m). Cette ligne construite au début du XXème siècle, qui traverse la Cordillère des Andes équatorienne du nord au sud, était à l'époque considérée comme une véritable prouesse technologique. Mais les nombreuses précipitations responsables d'éboulements, le coût de l'entretien et l'avènement du tout voiture (du tout bus, plutôt) et des autoroutes ont mis fin rapidement à cette grande épopée ferroviaire. Actuellement, le gouvernement équatorien a entamé un grand programme de réfection de l'ensemble de cette voie ferrée qui devrait réouvrir prochainement. Malheureusement nous sommes arrivés un peu tôt et seule la partie reliant Alausi à Sidambe est actuellement en service. C'est néanmoins la portion de voie la plus impressionnante avec le franchissement d'une falaise à pic de 765 mètres de haut appelé "
El Nariz Del diablo". Dire que si on avait pas bêtement raté l'avion
, Elise et Juliette auraient pu monter pour la première fois dans un train en franchissant le nez du diable. Au lieu de ça leur première fois a été un Paris/le havre en "intercité" sans même franchir la Seine. Quelle misère!!!
Nous arrivons à Alausi après un trajet de bus sans histoire et posons nos valises à l'hôtel Europa sur l'avenue principale. Un tour rapide à la gare pour acheter les billets et découvrir ce train magnifique avec ses wagons de bois terminés aux extrémités par des plates formes en fer forgé qui rappellent vaguement ceux vus dans les westerns américains à l'époque de la grande aventure du rail. Nous partons à l'assaut del nariz del diablo demain à 8h00 et en attendant nous avons le temps de rendre une petite visite à Saint Pierre qui trône au sommet de la colline dominant la ville avec en main les clefs du paradis.
Les ruelles colorées d'Alausi
Réveil 7h00. Les donuts au chocolat rapidement avalés, nous fonçons à la gare, pour boire un petit café et embarquer à bord du "ferrocarrilés transandino" direction Sidambe. Après un jet de vapeur assourdissant, la locomotive alstom (cocorico!!) quitte tranquillement la gare d'Alausi tractant son flot de touristes vers le fond du canyon à flanc de falaise. L'allée se fait en longeant la rivière dans un vallée particulièrement encaissée au rythme des sifflets et des grincements du convoi. Le paysage est superbe et passées les quelques habitations à la sortie de la ville, nous ne croisons bientôt plus âmes qui vivent ce qui donne l'impression, dans ce train d'un autre âge, d'avoir fait un saut dans le temps. De la gare de Sidambé, on aperçoit la colline El Nariz del Diablo avec les voies taillées en épingle à cheveux à flanc de falaise. C'est vertigineux et le train les franchira au ralenti grâce à une succession d'aller-retour afin d'actionner les aiguillages situés a chaque extrémité des différents virages. Le train s'élève péniblement mais surement et nous dominons maintenant le canyon et la rivière en contre bas. Une véritable prouesse technique effectivement qui se réalise encore mieux en la vivant. Retour à la gare d'Alausi après 2h30 de frissons ferroviaires, et de souvenirs inoubliables.
La gare d'Alausi
La vieille locomotive Alstom
"El Nariz Del Diablo"
Le selfie ferroviaire
Le convoi au fond du canyon
Sujet aux vertiges s'abstenir
C'est peut être plus sûre que notre SNCF
RépondreSupprimerEn plus de voyager dans l'espace, vous voyagez dans le temps! qué guay!
RépondreSupprimerMC PUCHEU
T as filmé avec la gopro ?
RépondreSupprimeroui j'ai quelques films assez impressionnant. le montage va être coton
SupprimerQue rico!!! Vive le train
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