Equateur, Pérou, Bolivie et chili sur les ailes du condor pendant 5 mois

Equateur, Pérou, Bolivie et chili sur les ailes du condor pendant 5 mois
Equateur, Pérou, Bolivie et Chili en famille

mercredi 12 août 2015

1er aout : Cañas

Nous poursuivons notre descente vers le sud pour rejoindre la grande ville de Cuenca. Mais avant nous avons prévu de faire une étape à Cañas,  pour visiter le site archéologique d’Ingapirca et ses vestiges cañaris et incas, et assister au grand marché qui a lieu le dimanche dans cette petite ville qui selon le Lonely Planet vaut largement de s’y arrêter et de flâner un temps au milieu des stands où il se vend de tout et où une grande partie de la population de la région vient, en costume traditionnel, négocier, marchander et se ravitailler pour la semaine à venir.
Le bus nous dépose sur l’avenue principale, déserte en ce début d’après midi, comme l’ensemble du village que nous parcourons à la recherche d’un hôtel où poser nos  valises. Ce sera finalement l’hôtel Iréné, grâce aux précieuses indications de la seule habitante de Canas qui ne fait pas la sieste.
Déchargés de nos sacs à dos, nous prenons rapidement le bus pour Ingapirca.  La visite guidée (en espagnol), nous permet d’appréhender partiellement l’histoire de l’Equateur et des différentes ethnies qui ont foulées ce site. Il persiste dans  ce lieu quelques fondations d’anciennes habitations cañaris, présents jusqu’à 15ème siècle, et également les vestiges d’un ancien temple Inca au sommet d’une colline dominant la vallée. A ses pieds les demeures des vierges du soleil propriété de l’empereur, chargées du tissage des vêtements de cérémonie, entre autres choses, puis  le lieu de culte tourné vers le soleil dont l’enchevêtrement des pierres est un modèle de précision architecturale.  Ce site archéologique est petit mais il nous projette dans la démesure et les prouesses technologiques de cette civilisation et il nous tarde de visiter  les grandes cités Incas du Pérou voisin. 


 Le temple du soleil, sans soleil.










Le lendemain, au réveil on est saisi par la transformation de la ville de canas. Par la fenêtre de l’hôtel, on perçoit une agitation sans commune mesure avec la veille. Les cars ne cessent  de déposer dans la rue principale, des flots de personnes en chemises brodées aux couleurs des différentes familles ou régions, jupes, chaussettes longues et ponchos avec dans le dos noués, on ne sait comment, les provisions de la semaine ou le dernier né d’une longue fratrie qui sommeil paisiblement sans se soucier de l’agitation ambiante. C’est vraiment dépaysant et on est bien peu de touristes  à avoir la chance d’assister à cette grande messe dominicale ou se négocie ferme les pièces de tissu pour la fabrication des ponchos, les chapeaux  en feutrine verte rehaussés d’une plume ou encore les sacs de  farine de blé ou de maïs concassée sous nos yeux. A ce défilé de couleurs s ‘associe une succession d’odeurs qui varient  au fil de nos déambulations entre les différents stands, tantôt épicées et agréables tantôt fortes n’aiguisant que peu l’appétit quand un iguane les tripes à l’air semble abandonné sur une étal depuis le matin. Tous les sens sont en éveil et le temps passe très vite à sillonner les rues de canas. Il est déjà midi et il est temps pour nous de remettre nos sacs sur le dos et de nous diriger vers Cuenca, notre prochaine étape.







 Grosse maitrise de l'art du nouage



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