Trois jours à Otavalo :
Départ de notre hôtel kitch à Quito pour "el terminal del autobus de Carcelen" au
nord de la ville, pour rejoindre la petite ville d’Otavalo célèbre pour son marché artisanal et son marché aux
bestiaux tous les samedi matin. Bon, pour cette grande fête traditionnelle
hebdomadaire, il aurait fallu se lever beaucoup plus tôt et anticiper le temps de transport vers la
gare routière et l’énorme file d’attente pour pouvoir acheter un ticket et
monter dans un bus. Du coup nous nous
sommes rabattus sur le marché d’artisanat local situé sur "la plaza del ponchos" au milieu des couvertures, des hamacs, des
lamas en peluches et des écharpes en alpagas. Puis nous avons rejoins notre hôtel
"el Rincon del viajero", une petite
pension pleine de charme tenue par Monsieur Edgar jamais avare de bons conseils
pour faciliter la vie des routards.
Un aperçu du marché d'Otavalo et ses couleurs
Le premier jour, première rando pour nous rendre "al parque del condor", un lieu où on peut
voir de grands rapaces qui après avoir été blessés et soignés ne peuvent être
remis en liberté. En pratique les cages étaient petites, les rapaces avaient
l’air un peu éteint et la démonstration de vol se résumait à un show en
espagnol d’un des gardiens du parc pendant que ses oiseaux, goutant les
plaisirs de la liberté, oubliaient de revenir ou de se montrer. Au chapitre des bénéfices de la
journée, on peut retenir une superbe leçon d’espagnol sur le thème des rapaces,
de leurs habitats naturels et de leurs proies préférées, armés de notre petit
dictionnaire de poche, traduisant mot a mot toutes les pancartes du parc
(cazador : chasseur, rana : grenouille, guarro : cochon, quand
fred le prononce j’ai l’impression qu’elle éternue, buho : hibou,
macho : male, hembra : femelle…., on est hyper fier !!), et
également un retour a pied au milieu de
champs de lupins, bordés d’eucalyptus
géants dont le parfum très prononcé dans cette atmosphère humide de fin de
journée sentait bon l'exotisme et les vacances.
C'est moche un condor au sol non?
Nos deux fauconnières
Cest énorme, ils ont des palmitos géants au chocolat!!
Le deuxième jour, nous avons de nouveau cheminé sous le soleil,
cette fois le long d’une voie ferrée en cours de réhabilitation, pour nous
rendre a la cascade de Peguche dans le village du même nom (on se serait cru au
Népal ; Feriche, Pengboche, Peguche…. Un petit clin d’œil aux montagnards réunionnais).
Un chouette endroit, toujours dans un forêt d’eucalyptus dans laquelle un
chemin sinueux conduit à une jolie cascade qui aurait pu être le lieu d’un
agréable pique nique si toutefois on avait pu trouver sur la route de quoi en
faire un. Puis retour dans notre pension qui n’est ce soir occupé que par des français en
vacances, pour finir la journée sur le thème du jeu : échec, dames, kilo
dé mierda le tout accompagné "de una grande cervesa".
Demain départ pour une grande rando de 4 à 5 heures autour de "la laguna de Quicocha".
Lever 7h00 sous le soleil et après un bon petit déjeuner, le
bus nous emmène jusqu’au village de Quiroga où un pick up nous dépose à l’entrée du parc national. Après une courte
montée, nous découvrons ce superbe lac volcanique perché à plus de 3000 mètres
avec en son centre deux petits ilots qui en dépassent à peine et qui ont
d’ailleurs inspirés le nom de la lagune du fait de leur ressemblance avec deux
cochons d’inde endormis (quicochas). Nous en ferons le tour avec des français
rencontrés le matin dans le bus : une paire d’ingénieurs géologues en
stage pour 3 mois sur Cuenca (il y a pire comme lieu de stage), et une autre
française, aventurière solitaire et violoniste qui voyage depuis 4 mois de
communauté en communauté à la recherche de nouvelles harmoniques. La randonnée est
magnifique, un peu raide au départ d’autant que l’altitude bouscule un peu les
organismes pas encore totalement acclimatés, mais passé le point culminant le
chemin s’aplanit et la vue est vraiment superbe. Juliette est a fond et
caracole devant se targuant d’être la première Poupel au sommet et Elise
tranquille derrière prend des photos de fleurs et de paysages pour alimenter
son blog et pour faire plaisir à son pauvre papa qui déplore la défection de
son objectif qui refuse de communiquer avec le boitier et donc de prendre des
photos de ce lieu isolé et magnifique. Du coup on a quand même quelques belles
photos à vous proposer.
Bravo les filles!!!
RépondreSupprimer