02 aout : Cuenca

En ce début du mois d’aout, nous sommes arrivés sur Cuenca, pour nous y poser quelques jours. Nous avons trouvé une autre formule d’hébergement à la "Casa Cuencana",  dans le centre historique de la ville, qui dispose d’une  petite « suite » avec deux chambres et une petite cuisine au dernière étage de la pension. Ca fait du bien un peu d’intimité, et puis nous avons prévu de nous gaver de légumes afin d’oublier un temps le riz et les patates (il existe 365 variétés de patates en Equateur, Elise et Juliette font une cure de frites). Nous nous sommes donc jetés au marché sur les brocholis, petits pois, carottes, avocats pour le guacamole maison sans toutefois encore oser tenter la viande et le poisson sur les étals non réfrigérés. Ca viendra, mais en attendant on fait une cure de chorizo !! C’est cool de faire un peu la cuisine sans être obligé de ressortir midi et soir pour trouver une gargotte où manger, et puis niveau budget on s’y retrouve.

Du coup, le temps est passé vite sur Cuenca. Nous avons, les premiers jours, visité la ville : sa cathédrale en briques rouges (comme à Toulouse) dont nous avons gravi les tours afin de voir d’en haut ses surprenantes coupoles blanches et bleues de style bysanthin, qui coiffe le sommet du chœur, contrastant avec l’ocre du reste de la construction ; sa plaza calderon bordée de grands bâtisses coloniales, restes des conquistadors  espagnols et son « muséo del Banco », un extraordinaire musée historique et ethnographique regroupant l’ensemble des populations équatoriennes, réparties par territoire avec pour chaque ethnie force détails sur leurs habitats, leurs costumes traditionnels et leurs coutumes. On a également attaqué le début du programme scolaire avec les filles, un peu à l’aveugle en se basant sur le site internet l’académie en ligne, en attendant la rentrée pour avoir plus de précisions. Pour l’espagnol, on a repris la méthode assimil depuis le début mais maintenant on fait les leçons en famille : « quiero dos tapas de tortillas por favor » ou « la amiga de Ana ha telefoneado ». Il faut absolument que j’arrive a brancher la Go pro à ce moment là, c’est trop drôle.

 les tagueurs à Cuenca sont très forts

Le dernier jour, nous sommes allés explorer le parc national de Cajas, près de Cuenca. On nous avait conseillé de partir tôt, afin de pouvoir bénéficier d’un temps dégagé car paraît-il le ciel se charge de nuages en fin d’après midi. Bon au final, il est clair que ce n’est pas demain la veille, qu’on apercevra des montagnes et du ciel bleu dans un parc national en Equateur. Entre boue, pluie et froid, nous avons suivi le sentier qui serpentait, à plus de 4000 mètres,  entre de magnifiques lacs d’altitude couverts d’ajonc et au travers d’un bois dense aux arbres sinueux dans lequel un rayon de soleil fugace et  un coin de ciel bleu sur le coup de midi, nous ont permis de faire un pique nique au sec, à l’abri du vent, en plein décor d’héroïque fantaisie.

 l' opossum de Cajas

 le fameux paysage d'héroïque fantaisie

 l' éclosion d'une jolie fleur en direct

Cinq heures de marche ont eu raison de notre belle énergie et la journée s’est terminée par une belle leçon équatorienne : quelles que soient tes envies à la fin d’une rando (un café, des toilettes, un cochon d’Inde à la broche..), ne surtout pas y succomber et attendre patiemment l’arrivée du bus qui doit te ramener à l’hôtel car, si tu le rates, le suivant passe plus d’une heure après (ou pas…) et à 4000 mètres, attendre dans le froid à l’arrêt d’un bus n’est jamais un bonne idée ; gelés mais contents!